65 ans après
Le château de Versailles accueille une cinquantaine de vétérans du débarquement. Nous les recevons d’abord au Grand Trianon qui a été pavoisé aux couleurs françaises et américaines, puis au Petit Trianon. Après un déjeuner servi à la « Petite Venise », nous leur présentons les Grandes Eaux dans le bosquet des Trois Fontaines avant de leur proposer un point de vue général sur le château et sur le parc depuis la terrasse. Les vaillants octogénaires arborent les insignes de leurs unités et de leurs associations. Beaucoup ont mis leurs décorations, dont, certains, la Légion d’Honneur parfois fraîchement reçue. Leurs familles les accompagnent. Chacun est escorté par un élève officier français.
Dans cette assemblée se décèle la diversité de leur caractère. On y distingue les optimistes et les pessimistes, les joyeux et les inquiets, ceux qui sont encore vigoureux et ceux que les ans ont plus usés.
Je les salue amicalement et leur marque le respect de la France. J’engage avec certains un brin de conversation. M. Bernard est cajun. Il parle un français rustique et me précise qu’à la maison son « paare » et sa « maare » ne parlaient que la langue de Molière… et que ce n’est qu’à l’école qu’il avait appris l’anglais. Sa fille l’accompagne. Elle ne parle plus le français. Le destin de cette famille témoigne de celui déclinant des francophonies nord-américaines.
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