Roger Planchon
La radio annonce la mort de Roger Planchon, auteur, en 1993, d’un merveilleux film consacré à la jeunesse de Louis XIV, « Louis, enfant-Roi ». Planchon aura, par son talent et par la force de ses convictions, marqué son époque de manière forte. Comment ne me souviendrais-je pas de sa mise en scène du « Tartuffe » qui reste, à mes yeux, l’un de ses chefs-d’œuvre ?
Hadopi
Le Sénat conclut le vote de la loi Hadopi. Personne n’a, tout au long des débats et de leurs rebondissements, mis en cause la nécessité de régler la question vitale de la juste rémunération des créateurs et des interprètes dont les œuvres sont diffusées sur Internet. La loi votée apporte-t-elle à cette question la réponse la plus équilibrée, la plus efficace, la plus compréhensible, la plus praticable et la plus durable ? L’avenir le dira.
Quoi qu’il en soit, il conviendra de tirer toutes les conséquences des réalités nouvelles qu’imposent à la production et à la diffusion des œuvres les technologies de l’information et de la communication de notre temps. Pendant longtemps, la défense du droit d’auteur « à la française » qui garantissait aux titulaires des droits une remontée de rémunération pour chaque représentation, reproduction ou diffusion d’une œuvre, reposait sur le fait que ces actes étaient contrôlables facilement et supposaient d’ailleurs des initiatives techniquement et, souvent, économiquement lourdes et donc, identifiables. La numérisation des œuvres, l’informatique, Internet… modifient cette situation de façon irréversible ainsi que les usages qui en découlent. J’aurais donc tendance à penser que si la loi Hadopi rassure ceux qui se sentaient menacés dans leurs intérêts moraux, professionnels et économiques les plus vitaux, elle ne pourra constituer le terminus de la réflexion à ce sujet, ni, sans doute, celui des initiatives législatives et réglementaires.
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