Réunion de direction
La réunion hebdomadaire de direction est anticipée au vendredi pour cause de lundi férié. Nous y évoquons les dossiers de la semaine à venir et quelques questions de fond dont celle de l’instauration d’un mode de comptabilisation globale de la fréquentation du château. Elle reste aujourd’hui difficile parce qu’elle procède, en l’absence d’un système de détection de chaque passage aux portes du château et aux entrées du domaine de Trianon, de l’addition de comptabilités particulières, celles :
- des billets individuels vendus sur place
- des billets individuels pré-vendus en ligne
- des billets individuels pré-vendus par des intermédiaires (RMN, FNAC…)
- du décompte des visiteurs en groupe qui entrent par l’entrée Gabriel
- de l’évaluation du nombre des « vieilles » gratuités ne donnant pas lieu à l’émission de contremarques
- du recensement des nouvelles gratuités donnant lieu à l’émission, elles, de contremarques
- des entrées spécifiques aux Grandes Eaux Musicales et aux manifestations exceptionnelles
- etc…
L’addition de ces différents modes d’accès au château est un peu artisanale et confirme, en tous cas, qu’en période de haute saison, la fréquentation du château est très importante, et atteint souvent plus de 20 000 visiteurs par jour. Dans cette masse de visiteurs, la part de gratuités est de plus en plus considérable, atteignant certains jours jusqu’à 50 % de la fréquentation globale. Notre nouvel outil de comptabilisation nous permettra de constater désormais, jour après jour, le volume réel de la fréquentation, quel qu’en soit le régime (gratuit, réduction, payant) dont elle relève. Nous disposerons ainsi d’un instrument de pilotage indispensable.
Perspective
Le dernier numéro de Perspective, journal interne d’information de l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles vient de paraître. Son rédacteur est François Appas. Ce numéro est ouvert par un éditorial de Denis Berthomier consacré au thème du développement durable :
"L’actualité de ces derniers mois montre qu’il est urgent de nous mobiliser face aux défis économiques, sociaux et environnementaux des cinquante prochaines années. Le Grenelle Environnement et les législations qui en découlent font désormais passer l’action publique dans une logique de développement dit « durable ». Il faut en être aujourd’hui convaincu : il s’agit d’un enjeu citoyen, qui grâce à l’implication de tous, fournira des solutions pour résoudre les difficultés de demain. Raisonner et optimiser notre consommation, gérer nos ressources afin d’en assurer le renouvellement, reconsidérer nos comportements quotidiens... Saisissons cette occasion pour évoluer ensemble vers une société plus durable et plus équitable. Les actions que l’État s’engage à mener dans les 3 ans, sont récapitulées dans la circulaire du 3 décembre 2008 relative à l’exemplarité de l’État au regard du développement durable dans le fonctionnement de ses services et de ses établissements publics. Pour répondre aux objectifs fixés par l’État, mais aussi pour aller plus loin, l’Établissement a décidé d’élaborer une stratégie propre de développement durable. Trois groupes de travail se réunissent régulièrement pour trouver les meilleures solutions à mettre en oeuvre. Les conclusions de ces groupes sont rapportées au comité de pilotage que je préside afin de valider les choix stratégiques. Dans le même temps, l’Établissement mène son « bilan carbone», qui recense les émissions de gaz à effet de serre produites par nos activités. Ce bilan servira à définir les orientations qui nous engageront sur le long terme. J’ai demandé à Daniel Sancho, directeur du Patrimoine et des Jardins, Jean-Manuel Alliot, chef du service des Équipements techniques et Gilles Bultez chef du service des Fontaines, de coordonner l’ensemble de ces réflexions. Au delà de cette action collective dans laquelle je pousse l’Etablissement à s’inscrire de façon dynamique, je crois intimement que chacun d’entre nous peut aussi se mobiliser dans un cadre individuel. C’est en effet un devoir d’agir pour relever le défi de la diminution inéluctable des ressources de la planète. D’un point de vue très concret, je vous sollicite pour nous apporter vos idées et vos propositions d’actions sur le développement durable. Elles seront toutes étudiées."
UNESCO
Dans Le Monde du 28 mai, une tribune de Farouk Hosni, ministre égyptien de la Culture, pour présenter, promouvoir et défendre sa candidature à la direction générale de l’UNESCO, où il ambitionne, soutenu par la Ligue arabe, l’Union africaine et l’Organisation de la conférence islamique, de succéder à Koïchiro Matsuura.
J’ai bien connu Farouk Hosni quand j’ai assuré, de 1995 à 1998, le commissariat général de la saison d’Egypte en France. Artiste peintre, ayant fait ses études à Rome, il est proche de Mme Moubarak qui l’a toujours protégé même quand il s’est trouvé attaqué par les fondamentalistes de son pays à cause de son libéralisme ou de sa vie privée. Au cours des dernières années, il s’est, emboîtant ainsi le pas à l’évolution politique de son pays, plutôt « conformisé ». On ne l’a que mollement entendu quand une véritable vague de persécutions a frappé les milieux gays du Caire. Il n’est que tièdement intervenu en faveur des minorités religieuses de son pays notamment des coptes ostracisés. Il a, en 2008, prononcé des paroles malencontreuses, selon ses propres termes « perçues comme un appel à brûler les livres en hébreu » et s’en explique avec humilité dans Le Monde… Ceux qui le connaissent savent cependant que c’est un homme attachant et que ses contradictions sont celles de son pays lui-même qui sut faire la paix avec Israël mais attaque toujours le « sionisme » pour apaiser son opinion et asseoir sa position dans le monde arabe.
Ce ministre, qui s’est souvent présenté lui-même comme « le Jack Lang du monde arabe », ferait incontestablement un bon Directeur général de l’Unesco. Cela dit je me suis toujours demandé pourquoi Jack Lang n’avait pas été candidat à cette fonction qui lui irait comme un gant et à laquelle il saurait donner du lustre. En son temps, Jacques Chirac aurait soutenu sa candidature. Nicolas Sarkozy la soutiendrait aujourd’hui. Encore faudrait-il que les équilibres continentaux qui règlent le destin de cette institution permettent l’émergence d’une majorité en sa faveur, ce que l’intéressé ne croit pas forcément possible.
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