L’installation de l’exposition La Guerre sans dentelles, dans la galerie des Batailles se poursuit. J’y retrouve Laurent Gervereau qui assure le commissariat de l’exposition. Les premières photographies de guerre qu’il a sélectionnées sont déjà mises en place dans les vitrines conçues par Marc Vallet. Tout sera prêt lundi pour l’inauguration. A travers cette exposition nous marquons notre certitude que le Musée d’histoire de France a bien vocation à faire partie, de façon déterminée et intelligible, de l’offre culturelle du château de Versailles. Ce musée, voulu par Louis-Philippe (1830 – 1848), occupe une large part du château. Il est légitime qu’il soit assumé par l’Etablissement et offert à la compréhension et à l’admiration du public.
C’est aujourd’hui que Jean-Pierre Rioux doit remettre à la ministre de la culture son rapport d’expertise sur les différents sites susceptibles d’accueillir le futur musée de l’histoire de France. A l’issue de la rencontre entre la ministre et l’auteur du rapport, la rue de Valois diffuse un communiqué qui indique que l’Etat fera connaître ses décisions à ce sujet plus tard…
Pour ma part, je pense qu’une partie de la difficulté de cette réflexion vient du fait qu’on a parlé de « musée » d’histoire de France, alors qu’on aurait pu évoquer un « centre » ou une « cité » (comme ce fut fait pour la Cité de l’immigration). Qui dit « musée » dit « collections », alors qu’il est évident que les collections d’art ou de documents qui pourraient constituer la trame d’une narration de l’histoire de notre pays (pour autant qu’on arriverait à les articuler autour d’un propos convaincant, compréhensible et non contestable) forment aujourd’hui le cœur du patrimoine d’un certain nombre d’institutions qu’il faudrait démanteler et démembrer, de façon violente et, à vrai dire, assez consternante. C’est pour cette raison qu’il appartiendrait sans doute à des expositions temporaires de permettre l’évocation muséale de ce que fut l’histoire de la France.
Nous travaillons cet après-midi à l’exposition que l’Etablissement consacrera au début de l’année prochaine aux photographies de Versailles, de l’invention de la photographie à aujourd’hui. Nous pourrons ainsi explorer les ressources appréciables de nos propres archives et, par ailleurs, mobiliser celles de plusieurs grandes collections françaises. J’aimerais que cette exposition puisse se déployer dans le galerie de pierre haute de l’aile du Nord de façon à ce qu’elle soit accessible à l’ensemble des visiteurs du château. C’est Karine Mc Grath, chef du service des archives, qui en assure le commissariat.
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