A Hong-Kong, exposition d’un choix d’œuvres de la collection de Bernard Arnault destinées au musée dont il a commandé la réalisation à Franck Gehry pour le site du Jardin d’acclimatation. La réalisation de ce projet connaît quelques difficultés réglementaires du fait des contraintes d’urbanisme qui s’imposent à ce site protégé au titre des espaces verts.
En relation fréquente avec Bernard Arnault au début des années 2000, j’avais pris connaissance de son désir de créer un centre d’art tant pour sa collection que pour y promouvoir une activité d’exposition. Je me souviens lui avoir alors recommandé la disponibilité de certains sites parisiens, celui des magasins généraux du quai d’Austerlitz, désormais magistralement rénovés par Dominique Jakob et Brendan MacFarlane (dont j’ai été, pour le restaurant « Le Georges » au Centre Pompidou, le premier commanditaire), l’Imprimerie nationale, les bâtiments de l’Institut national géographique qui jouxtaient l’ambassade de Suisse, rue de Grenelle et même l’hôpital Laennec, voisin du Bon Marché. Nous visitâmes même certains de ces sites ensemble, mais il était évident que Bernard Arnault était très attaché à faire travailler Franck Gehry qu’il appréciait beaucoup et que sa préférence se porterait sur le Jardin d’acclimatation dont LVMH avait hérité la concession à travers l’une des sociétés que le groupe avait rassemblé. Peut-être n’a-t-on pas alors mesuré le poids des contraintes réglementaires de ce site. De façon générale, ce type de contraintes est légitime et nécessaire. Je crois cependant que dans une ville qui se veut dynamique il faut savoir composer avec leur rigueur et les interpréter de façon intelligente. C’est, il me semble, ce qui a été fait à New-York quand le Metropolitan s’est développé sur l’aire protégée de Central Park. On ne doit pas permettre n’importe quoi. On ne peut pas tout empêcher non plus. C’est affaire de discernement et de volonté politique.
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