Centre de Musique Baroque de Versailles
La matinée commence par une visite de l’Hôtel des Menus Plaisirs où le directeur du Centre de musique baroque de Versailles, Hervé Burckel de Tell, souhaite me présenter la nouvelle organisation de ses équipes autour de trois pôles culturels, la formation avec Olivier Schneebeli, la recherche avec Catherine Cessac et la diffusion avec Benoît Dradwicki.
Le Centre de musique baroque de Versailles est un organisme associé à l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles qui complète magistralement le déploiement des missions culturelles du château. Créé il y a 22 ans (en 1987), sous l’impulsion de Vincent Berthier de Lioncourt et Philippe Beaussant, sous le ministère de François Léotard, il a accompli en faveur de la connaissance du répertoire musical français des XVIIe et XVIIIe siècles, un travail extraordinaire. Le renouveau de ce répertoire doit beaucoup à la qualité et à la persévérance du travail accompli dans cette institution parmi les plus utiles de notre pays.
Journée internationale de la femme
Comme les députés du Tiers État l’avaient fait le 20 juin 1789, je quitte les Menus-Plaisirs et me rends à la salle du Jeu de Paume pour une réunion qui y est organisée par Henriette Zoughebi, présidente du Comité régional du tourisme, à l’occasion de la journée internationale de la femme. C’est dans cette « salle de sport » que les députés du tiers, auxquels s’étaient joints quelques députés du clergé et de la noblesse, se réunirent après que le roi eût contesté leur revendication à une cession des trois ordres réunis en assemblée nationale, et qu’ils y jurèrent « de ne point se séparer qu’ils n’eussent donné une constitution à la France ». Ce serment est l’acte fondateur de la démocratie en France. David voulut immortaliser cette scène dans une vaste composition qui reste inachevée et dont le château de Versailles conserve l’esquisse. Pour le premier centenaire de la Révolution, le Jeu de Paume fut transformé en véritable chapelle républicaine et c’est à Luc-Olivier Merson que fut commandée une vaste peinture murale sur le modèle de David.
Henriette Zoughebi souligne, devant ses invités, auxquels s’est joint le maire de Versailles, François de Mazières, que si le Serment marque bien une date majeure pour l’avènement des droits civiques et politiques, ce serment n’avait été prêté que par des hommes, puisque seuls des hommes avaient été élus aux Etats généraux. Cette scène illustre donc la longue exclusion de « l’autre moitié de l’humanité » de la vie politique. Elle invite à réfléchir et à lutter pour que les droits civiques, économiques, culturels, politiques, sexuels… des femmes soient définitivement promus et reconnus.
Bruxelles
Dans la soirée, Thalys pour Bruxelles. Dans le train, je croise Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas. Nous nous parlons. Il va à Bruxelles pour y rencontrer le premier ministre Herman Van Rompuy et tenter de conclure l’association de BNP Paribas et de Fortis. Je lui confie mes vœux pour le succès de sa mission. A mon arrivée à Bruxelles, je prends un taxi et, avant d’arriver à la destination de ma course, j’entends déjà sur une radio, l’information de l’arrivée de Baudouin Prot chez le Premier ministre.
Ce qui m’impressionne chez Prot, c’est la grande simplicité de son comportement. Dans le Thalys, il est seul, plongé dans ses papiers. Qui de ses voisins se doute de l’importance de l’affaire qu’il va conclure à Bruxelles ? Rien, ni dans sa mise, ni dans son comportement ne pourrait l’indiquer. J’aime cette rigueur morale qu’on retrouve aussi chez sa sœur, Marie-Laure Jousset, chef du département « design » au Centre Pompidou.
au CMBV, il s'agit de Benoît Dratwicki et non Radwicki
Rédigé par : Amédée | 12 mars 2009 à 16:25