Bruxelles (suite)
Journée à Bruxelles, à déambuler d’une galerie de meubles du XXe siècle à l’autre. Bruxelles qui fut, dans ce domaine, l’une des capitales de la créativité du siècle écoulé, est devenue, pour le mobilier scandinave notamment, l’une des villes d’Europe les plus attractives. Sur la place du Sablon trône désormais la galerie de « Pierre Bergé et associés ». Tout autour, rue Haute, rue Allard, rue Lebeau…, des galeries qui explorent avec intelligence les meilleures productions d’un siècle qui fut celui de la « création industrielle » qui avait ambitionné de faire vivre les gens dans des meubles de leur temps.
J’aime le caractère « ouvert » de Bruxelles, le bilinguisme officiel, les langues de toute l’Europe (et d’ailleurs) qu’on entend parler à tous les coins de rue. On se souvient que Bruxelles fut l’une des capitales de Charles Quint, ce prince d’un empire sur lequel « le soleil ne se couchait jamais ». La ville est devenue l’incontestable capitale de l’Europe. Dommage qu’elle se laisse menacer par des querelles communautaires d’un autre temps, alors qu’elle dispose de l’atout fantastique d’être une ville mûre pour l’avenir.
Cargèse
Dominique Muller m’envoie un SMS pour me dire qu’elle est à Florence avec Claude Bernard. Il se trouve que ce soir je vais dîner chez deux copains bruxellois de Claude. Les uns et les autres nous fûmes amis de Marie-Hélène Montenay qui animait une galerie d’art dans le 6e arrondissement de Paris. Elle fut emportée, il y a huit ans, par un impitoyable cancer. Elle était originaire de Cargèse, en Corse, ce village peuplé de grecs au 18e siècle et qui, depuis, possède deux églises, une grecque et une latine, les deux étant desservies par le même prêtre. Marie-Hélène appartenait à la communauté grecque. C’est donc dans l’église des hellènes que furent célébrées ces obsèques.
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